<%@LANGUAGE="VBSCRIPT" CODEPAGE="1252"%> L'homme sans tête
L'étrange histoire de "l'homme sans tête"
Le 25 juillet 1995 Michel Dufois, 22 ans, est retrouvé dans le canal de Loing, à Nargis, près de Montargis (Loiret). Le jeune homme est originaire de Vauders dans l'Yonne. Il a été décapité.
Michel était allé au mariage de son ami d'enfance, François, dans le Loiret, c'était le 22 juillet. Trois jours plus tard, le corps de Michel était retrouvé dans le canal.
Les gendarmes concluent à un accident ou un suicide (la décapitation aurait été dû à une hélice de bateau) et une semaine plus tard le Procureur de la République de Montargis classe le dossier.
Mais il y a un hic, et ce hic c'est Roger le père de Michel agriculteur retraité. Pour lui son fils ne s'est pas suicidé. Il faut dire que des éléments troublants sont apparus.
Tout commence par sa rencontre avec un éclusier. Celui-ci dit à Roger que si Michel était passé dans l'hélice d'un bateau, il aurait été "haché comme du saucisson"... puis lorsque Roger s'inquiète auprès des gendarmes, 3 semaines après la découverte du corps, s'ils ont retrouvés la tête de Michel, ils lui répondent qu'elle a été retrouvée le lendemain et qu'elle est dans le cercueil de son fils, enterré quelques jours après son décès.
Personne n'avait pris la peine de le prévenir, lui, le père !
Enfin d'autres incohérences et approximations ont été relatées par Jean-Louis Savignac, dans l'article de l'Yonne Républicaine, reproduit ci-dessous :

Les éléments troublants du dossier par Jean-Louis Savignac
Le dossier Michel Dufois est constitué d'une somme d'éléments pour le moins troublants. Certains témoignages ne le clarifient pas. Un habitant de Bérule (Aube), qui avait 71 ans au moment des faits, connaissait la famille Dufois depuis quinze ans. L'homme, qui habite à une dizaine de kilomètres de Vaudeurs, déclare aux gendarmes avoir appris, par le petit ami de l'ex-fiancée de Michel, le dimanche 23 juillet vers 10 heures, que Michel Dufois venait de se noyer. Alors que, dans toutes les auditions des gens de la noce, Michel a été vu le dimanche soir. Ivre, il dormait l'après-midi derrière la salle des fêtes. C'est en soirée qu'il s'est échappé, toujours selon ces témoignages. Les gendarmes, surpris par cette déclaration, lui ont demandé s'il était sûr de la date. Le septuagénaire a certifié que son informateur venait chaque dimanche chez lui et qu'il ne pouvait pas se tromper de jour.
La noyade dès le dimanche matin pourrait ne pas être une simple erreur d'interprétation. Un ticket du magasin Intermarché de Dordives, localité située à 7 kilomètres de Nargis, a été découvert lors d'une recherche effectuée dans le véhicule de marque Alfa Romeo par Jean-François Abgrall, ancien gendarme, consultant en criminologie et agent de recherche privé. Ce document, daté du lundi 24 juillet 1995, à 17 h 28, se trouvait sur le tapis de sol, correspondant au passager avant du véhicule. La pièce a été placée sous scellés.

Impossible de prendre les clés !
Qui a fait des courses le lundi avec la voiture alors que son propriétaire était sans doute déjà mort le dimanche?
Comment le marié a-t-il pu confisquer les clés de contact en passant son bras par le volet? Alors que dans son rapport l'expert note que le passage du bras ne permet pas d'atteindre la clé qui se situe à 116 centimètres du coin gauche du toit ouvrant. Il manque 80 centimètres. Jacques Maubry, expert honoraire prés la cour d'appel de Versailles, arrive aux mêmes conclusions.
Pourquoi la chemise de Michel se trouvait-elle sur le siége passager, soigneusement pliée et, aux dires du père, lavée et sentant l'assouplissant?
Michel fumait des Gitanes. Par terre, se trouve une quantité importante de mégots de cigarettes à bout filtre. Ce ne sont pas des Gitanes.
Curieuse encore la présence d'un journal d'annonces de la région de Gien Montargis. Il s'agit du "Publi 7", hebdomadaire n° 621 du lundi 17 juillet1995.
Pourquoi les sièges, aussi bien à l'avant qu'à l'arrière, portent-ils des traces de sang? Une analyse l'a confirmé. Ces taches avaient d'ailleurs été nettoyées par endroits.
De plus, sur le tapis de sol, aux pieds du conducteur, se trouve une tache brune. l'expert estime que la police technique et scientifique devrait intervenir pour l'analyser et déterminer à qui appartient le sang. Aurait-il coulé de la cuisse de Michel? Appartient-il à quelqu'un d'autre? Enfin, quel outil a provoqué des perforations dans le montant de la portière, au-dessus du point d'ancrage de la ceinture de sécurité et à l'aplomb du volet de toit?
Autant de questions en face desquelles Roger Dufois voudrait voir aligner des réponses.

J.-L. S.
L'Yonne Républicaine - Lundi 2 décembre 2002

En dépit de tous ces éléments, la cour d'appel d'Orléans a décidé de fermer le dossier.

Le dossier Michel Dufois est suivi par Corinne Hermann juriste du cabinet de maître Didier Seban à Paris.
Cette histoire a été raconté dans le "Nouvel Observateur" n° 1944 un article de Elsa Vigoureux.
A la télévision sur M6 en frévrier 2002 et sur TF1 en avril, sur 13e rue le 6 décembre.
 
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